ANTIPSYCHOTIQUES, ANTIDÉPRESSEURS, ANTICONVULSIVANTS ET PLACEBO POUR LE TRAITEMENT DES PRINCIPAUX SYMPTÔMES DU TROUBLE DE PERSONNALITÉ LIMITÉ: UNE MÉTA-ANALYSE D’ESSAIS RANDOMISÉS CONTRÔLÉS ET ESSAIS OUVERTS

Le Journal of Clinical Psychopharmacology a publié récemment une nouvelle étude sur l’efficacité des antidépresseurs, des stabilisateurs de l’humeur et des antipsychotiques dans le traitement de la symptomatologie du trouble de personnalité limité. L’efficacité du placebo sur les symptômes du TPL a été évaluée, de même que le risque d’une interruption de chacune des classes de médicaments. Le critère principal était l’amélioration des principaux symptômes de la maladie: la dysrégulation affective, le comportement impulsif et les symptômes cognitivo-perceptuels. 

Les essais ont démontrés que les stabilisateurs de l’humeur et les antipsychotiques pourraient être efficaces dans le traitement de la dysregulation affective et du comportement impulsive. Les antidépresseurs par contre se sont avérés efficaces seulement dans le traitement symptomatologique de le dysrégulation affective. Les analyses du volet placebo ont montré également une amélioration significative de la symptomatologie chez les patients. 

Pour plus d’information, consultez le résumé ou l’article : 

Vita, A., De Peri, L., & Sacchetti, E. (2011). Antipsychotics, antidepressants, anticonvulsants, and placebo on the symptom dimensions of borderline personality disorder: a meta-analysis of randomized controlled and open-label trials. J Clin Psychopharmacol, 31(5), 613-624. Pubmed 

Ce périodique est disponible en format électronique au Centre de documentation de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine.

UNE REVUE SYSTÉMATIQUE

La psychothérapie psychodynamique à long terme pour le traitement de troubles mentaux complexes

Dans un récent numéro du British Journal of Pschiatry on retrouve une revue systématique sur l’efficacité de la psychothérapie psychodynamique pour le traitement de patients présentant un trouble mental complexe (détresse chronique ou trouble de la personnalité).

Les auteurs ont retenu 10 études comprenant 971 patients ayant reçu une psychothérapie psychodynamique s’échelonnant sur au moins 1 an et/ou plus de 50 sessions.

Les résultats suggèrent que la psychothérapie psychodynamique sur du long terme avait des effets plus positifs que les psychothérapies à court terme pour ce type de patients.

Pour plus d’information, consultez le résumé ou l’article :
Leichsenring F, Rabung S. (2011) Long-term psychodynamic psychotherapy in complex mental disorders: update of a meta-analysis. British Journal of Psychiatry, 199(2): 15-22. Résumé »»»

Ce périodique est disponible au centre de documentation de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, en format imprimé et électronique.

TROUBLE DE PERSONNALITÉ LIMITE

Pratique clinique

 Dans une récente édition du New England Journal of Medicine est paru un article sur le trouble de personnalité limite, dans le cadre de la série « Clinical practice ». Cette série d’article dresse un portrait de données probantes les plus récentes pour la prise en charge de différentes maladies, à partir d’un exemple de patient.

On expose le problème clinique, les stratégies et données probantes (psychothérapie et pharmacothérapie), les données incertaines, les lignes directrices, et les conclusions et recommandations.

Pour plus d’information, consultez le résumé ou l’article :

Gunderson JG. (2011) Clinical Practice. Borderline personality disorder. New England Journal of Medicine, 364(21):2037-2042.

Ce périodique est disponible au Centre de documentation de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, en format papier et électronique.

CLUB DE LECTURE DE L’HÔPITAL LOUIS-H. LAFONTAINE :

Le prochain club de lecture aura lieu et sera présenté par Dr Marie-Hélène Wagner, résidente, le 30 mai prochain.

Vous pouvez maintenant utiliser le présent blogue pour échanger sur les articles présentés au club de lecture de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine.

Vous trouverez le lien vers l’article présenté. Pour tout problème d’accès, contactez le centre de documentation de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine.

Article présenté :

Lieb, K., Völlm, B., et al. (2010) Pharmacotherapy for borderline personality disorder: Cochrane systematic review of randomised trials. The British Journal of Psychiatry,
Vol.196, pp. 4-12. Pubmed

L’ACHÈVEMENT DU TRAITEMENT DE PSYCHOTHÉRAPIE POUR LE TROUBLE DE PERSONNALITÉ LIMITE : UNE REVUE SYSTÉMATIQUE

La psychothérapie pour le traitement du trouble de personnalité limite a souvent été associée à un faible taux d’achèvement du traitement. Les auteurs de cette revue systématique, parue récemment dans Acta Psychiatrica Scandinavica, ont voulu vérifier cette hypothèse dans la littérature scientifique.

41 études ont été retenues pour cette revue systématique. Selon les résultats, pour les interventions de moins de 12 mois, un taux moyen de 75% de traitement complété aurait été observé. Pour les interventions plus longues, ce serait un taux en moyenne de 71%.

Ces résultats démontrent que le trouble de personnalité limite ne devrait plus être associé à de faibles taux de traitements complétés lorsqu’on parle de psychothérapies. Des facteurs plus individuels comme la volonté de changement, la relation thérapeutique et l’impulsivité auraient une influence sur le fait de compléter un traitement ou non.

Pour plus d’information, consultez le résumé ou l’article :

Barnicot K, Katsakou C, et al. (2011) Treatment completion in psychotherapy for borderline personality disorder – a systematic review and meta-analysis. Acta Psychiatrica Scandinavica, 123(5):327-328. Résumé »»»

Ce périodique est disponible au Centre de documentation de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine en format imprimé et électronique.

Présentation de Dr. Marsha Linehan au National Institute of Mental Health

Thérapie cognitivo-comportementale pour le traitement du trouble de la personnalité limite

Sur le site web de la National Institute of Mental Health se trouve une conférence donnée par Dr. Marsha Linehan, spécialiste de la thérapie cognitivo-comportementale pour les personnes au prise avec un trouble de personnalité limite.

Cette présentation d’environ 25 minutes, ainsi que le texte de la conférence sont disponibles en ligne »»»

Le trouble de la personnalité limite

Thème principal de la dernière parution du Médecin du Québec

L’édition de novembre 2010 du Médecin du Québec comprend un dossier sur le trouble de la personnalité limite.

Cette formation continue aborde entre autre les thèmes du dépistage, la prise de connaissance par le patient de son diagnostic, le suivi des patients difficiles, la toxicomanie, les idées suicidaires.

Pour plus d’information, consultez le numéro en question, disponible en ligne :

http://www.fmoq.org/fr/mdq/currentarticles/default.aspx

Ce périodique est aussi disponible en version imprimé au Centre de documentation de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine.

Traitement du trouble de personnalité limite pour la clientèle hospitalisée : Une revue de l’efficacité clinique et de lignes directrices réalisée par l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé vient de publier, dans le cadre de sa série Health Technology Inquiry Service, une revue de données cliniques et lignes directrices sur l’efficacité du traitement du trouble de personnalité limite pour les patients hospitalisés. Le document est pour l’instant disponible en anglais seulement.

1 revues systématique, 4 études non-randomisées et un document de lignes directrices basées sur les données probantes ont été retenus.

Les différentes études ne montrent pas clairement d’avantages à offrir des traitements pour le trouble de personnalité à l’interne plutôt qu’en clinique externe. L’hospitalisation, sauf en cas de crise, ne semble pas obtenir de résultats probants comparativement aux services en externe.

Pour plus de détails, consultez le document disponible en ligne :
http://www.cadth.ca/media/pdf/l0211_inpatient_treatment_bpd_htis-2.pdf

La personne antisociale : une revue sur la biologie, la classification et les dernières données probantes sur le traitement

Dans Annals of General Psychiatry, en format électronique seulement, vient de paraître une revue sur le trouble de personnalité antisociale. On y revoit la littérature concernant à la fois la biologie, la classification et le traitement.

Sur le plan du traitement, plusieurs thérapies psychologiques et comportementales ont montré leur efficacité, avec des taux de succès variant de 25 à 62%. La thérapie multi systémique et la thérapie cognitivo-comportementale semblent obtenir les meilleurs résultats. Il n’y a pas de données probantes démontrant l’efficacité des traitements pharmacologiques.

La littérature se penche maintenant beaucoup sur le dépistage et la prévention des comportements antisociaux.

Pour plus d’information, consultez l’article disponible en accès libre :
Rodrigo C, Rajapakse S, Jayananda G. (2010) The ‘antisocial’ person: an insight in to biology, classification and current evidence on treatment. Annals of General Psychiatry, 9(1):31. Epub ahead of print.

Interventions pharmacologiques pour le traitement du trouble de personnalité limite : Une revue systématique de la Cochrane Collaboration

Une récente revue systématique de la Cochrane Collaboration a pour thèmes les interventions pharmacologiques pour le traitement du trouble de personnalité limite.  Les auteurs avaient pour objectif d’évaluer l’efficacité de l’usage de médicaments pour le traitment des personnes aux prises avec ce trouble de personnalité.

28 essais cliniques ont été retenus avec pour échantillon 1742 participants. Les antipsychotiques de première génération, les antipsychotiques de deuxième génération, les stabilisateurs de l’humeur, les antidépresseurs et les suppléments d’omega 3 ont été testés.

Les essais ont démontrés des effets bénéfiques avec l’utilisation des antipsychotiques de deuxième génération, les stabilisateurs de l’humeur et les suppléments d’omega 3.  Toutefois, ces résultats sont surtout basés sur des estimés provenant d’une seule étude. Aussi, les effets à long terme n’ont pas été évalués. Les auteurs soulignent donc que ces résultats doivent être pris en compte avec précaution.

Pour plus d’information, consultez le résumé ou la revue :
Stoffers J, Völlm BA, et al. (2010) Pharmacological interventions for borderline personality disorder. Cochrane Database of Systematic Reviews, 6:CD005653.